Escalade sportive en hiver

L'indicateur de température dans la voiture indique -8°C. Il y a de la neige dans la vallée. Un soleil éclatant. Hmm... de l'escalade sportive ? Mon scepticisme est grand, mes attentes sont faibles. Comment mes doigts vont-ils tenir sur le rocher par ces températures ? Comment vais-je faire rentrer mes orteils dans le chausson d'escalade trop étroit ? Et surtout, la paroi ne peut jamais être sèche ? Ces dernières années, mon opinion était très claire : l'hiver est fait pour le ski, l'été pour l'escalade. Eh bien, comme souvent, mes principes ont une fois de plus été mis à mal !

En cette froide journée de janvier, il faut avouer que trouver du rocher sec était un pari un peu risqué. Depuis le parking de la Croix-Rouge à Zirl, nous avons marché dans la neige, parfois jusqu'aux genoux, sur le sentier de randonnée en direction du site d'escalade Grottenwegwand. "Au moins, nous aurons fait une petite promenade", ai-je pensé sans grand espoir. Arrivé à la paroi, j'ai été très étonné. De la roche sèche ! Le bon vieux foehn du sud (apprécié de tous) l'a rendu possible - et c'est ainsi que nous avons grimpé quelques-unes des magnifiques courses de la région en cette froide journée d'hiver.
Quelques jours plus tard, nous avons fait une nouvelle tentative. Une période pluvieuse avait déjà balayé la plupart de la neige dans la vallée et les températures inhabituellement élevées nous ont permis de grimper en t-shirt.

Le Martinswand se trouve dans une position parfaite pour permettre l'escalade en hiver. Orientée vers le sud, proche de la vallée et toujours exposée au vent. Une autre condition pour un rocher sec en hiver est généralement aussi de savoir si la paroi pourrait recevoir de l'humidité par le haut en raison de forêts ou d'espaces verts humides. Les fissures et les dalles très plates sont également mouillées plus longtemps que les parois raides - les surplombs résistent même souvent à la pluie. Même si le vent permet de sécher rapidement le rocher, il est malheureusement extrêmement désagréable le jour de l'escalade et provoque généralement un froid glacial sur les membres. Dans l'idéal, le partenaire d'assurage doit lui aussi toujours se trouver au soleil et non dans la forêt ombragée. Lors d'une journée sans vent et très ensoleillée, il peut aussi y avoir quelques degrés en dessous de zéro.

Ne vous laissez pas tromper par ces images d'une journée d'hiver exceptionnellement chaude - en escalade sportive, l'épaisse doudoune fait partie de l'équipement standard (le T-shirt plutôt rarement) ! Pour l'assurage, des gants et des chaussettes chaudes sont également recommandés. Pendant les pauses, tu te réjouiras presque certainement d'une boisson chaude - avec ou sans caféine, c'est une question de goût, mais la première est recommandée ! 😉

Grottenwegwand: Après une marche d'approche d'environ 30 minutes depuis le parking de la Croix-Rouge à Zirl, on arrive dans la zone d'escalade avec quelques courses de difficulté moyenne de 5c à 6c+. Au coin de la rue, en direction de la grotte Kaiser-Max, il y a encore quelques longueurs difficiles de 7b+ à 8c.

Livre de la jungle: le site d'escalade le plus légendaire d'Innsbruck (et d'ailleurs) se trouve juste à côté de la route nationale reliant Innsbruck à Zirl. L'histoire de l'escalade sportive y a été écrite. Les hardmovers et les techniciens de précision y trouveront leur compte - la plupart des courses se trouvent dans les 7e et 8e degrés français, le secteur "Wunderbare Welt" propose également quelques très beaux 6. Les courses dans la jungle sont plutôt difficiles (estimation personnelle), mais très variées et gratifiantes.

Galerie: Après environ 30 minutes d'accès par un petit chemin de randonnée partant du parking du jardin d'escalade AV, on atteint une échelle qui mène sur un plateau en passant au-dessus des voies de chemin de fer. Juste au-dessus de la voie ferrée se trouve le site d'escalade avec 58 voies, la plupart au 6e degré français avec des longueurs allant jusqu'à 32 mètres. Ergo : du super rocher, une vue magnifique et beaucoup de soleil !

Photos : Mario Käppeli, photo de couverture : Lena Koller